lun. Jan 8th, 2024

L’ E.N.I.E adopte l’esprit de la mondialisation dans sa gestion.

C’est devant un parterre de journaliste ,de représentants des collectivités locales et la société civile , que la maison de l’enseignant BARKAT HOUARI, accueillit ce lundi 22 février 2016 à 14h30 ,le PDG DE L’ENIE au FORUM organisé par le quotidien OUEST INFOS.
Devant les impératifs assignés par les pouvoirs publics à l’entreprise, après que cette dernière frôla le dépôt de bilan en 2008/2009 et sa dissolution au profit de la création d’une nouvelle entreprise de 80 personnes au maximum, un certain nombre de cadres tous dévolus à sauver leur entreprise se sont attelés à un programme d’assainissement qui prenait en considération le paramètre social et donc le maintien de l’emploi ,sans omettre la raison sociale d’une entreprise dont le rôle principal est de conjuguer et d’optimiser les moyens humains et matériels en vue de réaliser les objectifs.
L’assainissement du déficit ( 24 milliards de da ) par l’état et le financement des projets ,contractualisé avec les banques à des taux préférentiels , intervenu en 2011 et concrétisé en 2012 aurait permis à l’entreprise, sur 2 à 3 ans , d’assurer son programme de développement par la mise en place de :l’intégration électronique ,le solaire ,et le laboratoire en cours d’achèvement.
Ceci est d’autant plus encourageant que l’ENIE est la seule à avoir honoré ses engagements avec l’état parmi toutes les entreprises ayant bénéficié du rachat du déficit par le trésor public au niveau national.
Il est vrai que la valeur ajoutée observée auparavant (40%) n’est plus celle du monopole ,mais elle arrive à atteindre actuellement les 10%,même si nous ne sommes pas privilégiés par les consommateurs et les différents clients belabésiens (les collectivités locales et les différents opérateurs locaux ).
L’entreprise ne cesse jamais sa recherche à développer certains créneaux porteurs pour améliorer sa valeur ajoutée ,a déclaré le PDG et les impératifs assignés à l’entreprise par les pouvoirs de relancer les unités de TELAGH et RAS EL MA pour ,respectivement, la production de machines à laver et appareils de pesage, sont maintenus mais vont débuter leurs productions à SBA afin de les tester commercialement et envisager une montée en cadence en cas de réponse positive du marché.
Le PDG a également attribué le ralentissement des capacités de développement de l’entreprise à la crise du prix du baril et la restriction budgétaire observée par la banque qui est exigeante sur le calendrier contractuel avec l’entreprise, d’où quelques difficultés intermittentes de trésorerie. Mais l’équilibre financier de l’entreprise n’est pas pour autant affecté ,a-t-il ajouté.
Si l’unité de fabrication de panneaux solaires a un avenir certain en raison d’une politique mondialisée de production d’énergie propre ,celle-ci ne peut être rentable qu’à la condition d’une production allant au-delà des 100 mégas watts, ce qui n’est pas le cas actuellement au vu des investissements en place ; la SONELGAZ s’est théoriquement appropriée le projet à la faveur d’une embellie financière publique ,mais comme ce n’est plus le cas ,elle n’a ,finalement, fait que nous bloquer dans notre désir de développer ce créneau que nous maitrisons et que nous envisageons de reprendre.
Le PDG n’a pas manqué de répondre à une question d’un intervenant sur les ressources humaines en signalant le rajeunissement du personnel à hauteur de 80% et le recrutement a considéré les efforts déployés par les anciens en privilégiant l’intégration de leurs enfants et leur a consacré 350 millions de Da pour la formation ou le perfectionnement en cas de jeune formé. D’ailleurs l’entreprise envisage de remettre sur rail le centre de formation et assurer une certaine flexibilité à l’apprenti de s’adapter selon le choix de développement envisagé ou imposé par la conjoncture.
Concernant la question relative au taux d’intégration physique ou financier dans le produit fini ,le PDG a exclu de facto l’esprit ancien ,du temps du monopole et du soutien des prix ,à intégrer pour intégrer mais de se mettre au diapason de ce qui se fait chez le concurrent ,à savoir la recherche du moindre cout et la qualité /prix afin d’intéresser le client et de conquérir une plus grosse part du marché local et extérieur.
Certains équipements achetés à la hâte pour environ 1million 700000 euros n’ont pas servis à ce jour et se trouvent obsolètes de par le développement technologique .C’est pourquoi a-t-il ajouté ,j’observe beaucoup de réticence à m’engager aveuglément dans l’investissement qui peut mettre en danger l’équilibre financier de l’entreprise.
Pour l’unité ravagée par l’incendie, le PDG a déclaré que toutes les conditions de sécurité étaient réunies et le sinistre a été expertisé par la partie compétente ; l’entreprise est assurée d’être remboursée par les assurances et n’est pas concernée par le reste.
L’unité va être reconstruite très prochainement et envisage même de tripler la capacité initialement prévue ,avec des équipements nettement plus performants que ceux prévus avant le sinistre et même avec un délai de livraison privilégié avec le fournisseur qui a compati avec l’entreprise pour le’’ malheur ‘’ qu’elle a subi.
Le projet soumis à la concurrence, selon les règles du marché ,est finalement revenu à l’ ENTREPRISE HASNAOUI qui en a la compétence pour ce genre d’infrastructure et qui a observé une baisse conséquente sur le montant global du projet de l’ordre de 35%.
Pour terminer, le PDG n’a pas manqué de saluer les efforts des autorités locales et de Mr le Wali pour sa disponibilité et son encouragement permanent aux cadres et travailleurs de l’entreprise.
Une collation offerte par le journal à tous les présents pour les remercier de leur participation.

A.Bellamri