Le développement durable de l’agriculture et de la masse végétale à Sidi-Bel-Abbès, doit inclure obligatoirement la promotion de l’abeille pour booster la biodiversité

L’association des apiculteurs de Djebel Moksi, en est un modèle à encourager.

Lors de l’organisation de la foire des associations pour sa seconde édition au campus universitaire de Sidi-Bel-Abbès centre, une foire qui  rappelons- le est initiée par « Rana-Hna », le journal des échos de Sidi-Bel-Abbès a été présent pour couvrir la bonne initiative et encourager, par la même les 15 associations qui ont tenu à y participer afin de sensibiliser, entre autres, le monde estudiantin de ce qui se fait à l’échelle de la wilaya dans les divers domaines d’activité, cette foire dans laquelle ont eu à dresser leur stand les associations suivantes : jeunesse volontaire, Apiculteurs de Djebel Moksi, Beni-Ameur, Banquet de Platon,  Larimar, Amel El Yatim, Aéro-club, Capora, Souk, SDH Oran, Hawa el Moustakbel, Association sportive El Attouche, ADS,  Prévention routière de la sûreté nationale et l’association de Ras-El-Ma pour la culture et l’éducation, a eu donc le mérite d’initier  une nouvelle culture parmi les futures crèmes du pays et une nouvelle vision des élites pour un avenir qui sera tourné vers la science afin de corriger nos actuelles erreurs et parfaire les schémas pour une projection future.

Allant dans le même sens d’idée, nous avons jugé utile de traiter le sujet du développement durable dans le domaine agricole, l’essor de la masse végétale et l’amélioration de la biodiversité et de ses écosystèmes à l’échelle de la wilaya de Sidi-Bel-Abbès qui rappelons-le est une contrée à double vocation, agricole au Nord et agro-pastorale dans les hautes plaines steppiques sises au Sud et ce, en exposant les efforts consentis par une association très dynamique nommée « Apiculteurs de Djebel Moksi » qui depuis le 10 mars 2010 ne cesse de faire un travail remarquable à tous les niveaux et particulièrement sur le terrain de l’élevage des abeilles et la production de façon constante et de manière progressive tous les produits de la ruche à savoir Miel, Pollen, Propolis, Cire et gelée royale, selon les propos du vice-président de cette association, Mr Bachir Kaddour, un ingénieur agronome à la retraite.

Cette association donc, qui vient de fêter son quatrième anniversaire, compte 500 apiculteurs dont 110 sont des membres permanents inscrits à  l’ordre des apiculteurs de la wilaya de Sidi-Bel-Abbès, totalisant un nombre de 11.000 ruches modernes et 1500 traditionnelles, elle active en étroite collaboration avec l’institut de formation professionnelle et la faculté d’agronomie de l’université Djilali Liabès, sa stratégie, en dépit de ses petits moyens et d’un manque flagrant de textes régissant cette filière et reconnaissant les produits de la ruche comme étant des produits marchands, sa stratégie consiste à promouvoir l’élevage de l’abeille, qui pour rappel reste l’insecte pollinisateur par excellence et qui est à l’origine de 35% de nos ressources alimentaires.

Les abeilles ne savent pas s’exprimer, alors il faut bien que quelqu’un le fasse à leur place, c’est pourquoi il est utile de savoir que le monde disparaîtrait 4 ans après la disparition des abeilles de la surface de la terre et durant ces 4 années l’homme ne verra jamais les fruits et légumes et le miel sera un vieux souvenir…par contre et loin de ce scénario apocalyptique, la prolifération de cette espèce d’insecte qu’est l’abeille, dans un pays (et wilaya) où l’usage excessif et intempestif d’engrais et de pesticide n’a pas causé trop de dégâts comme ca été le cas pour les pays occidentaux, il serait préjudiciable à l’élan national de booster l’agriculture, de ne pas prendre en considération la filière de l’apiculture et maintenant que l’ébauche existe à travers cette association de Djebel Moksi, il incombe aux responsables locaux d’encourager ces hommes qui vont, sans aucun doute créer l’atmosphère propice et faciliter la mise en place des vecteurs nécessaires à l’éclosion d’une biodiversité et l’harmonie de tous les écosystèmes, des conditions obligatoires pour une Sidi-Bel-Abbès Verte.

Docteur Hocine Fouad.