28 septembre 2024

Lettre ouverte à l’UNESCO pour inscription du lac Sidi Mohamed Benali au titre de zone humide de la convention de Ramsar.

L’année 2013 a été proclamée par les Nations Unies comme l’année internationale de la coopération dans le domaine de l’eau. Le secrétariat de la convention de Ramsar s’est associée au programme hydraulique international de l’UNESCO.

 

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Quant à la journée du 02 février, elle est consacrée chaque année aux zones humides, cette journée sera l’occasion idoine pour se pencher sur l’interdépendance entre l’eau et ces zones humides, et pour nous aux échos de Sidi-Bel-Abbès de plaidoyer en faveur du seul lac que nous possédons qui agonise dans l’anonymat sans qu’aucune assistance ni soins  ne lui sont octroyés.

L’Algérie, depuis qu’elle a ratifié en 1982 la convention de Ramsar, tente tant bien que mal d’adopter une démarche pour le classement, la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs sources. On compte aujourd’hui en Algérie 1700 zones humides dont 50 classées par Ramsar, d’importance internationale.

Pour l’exemple de la ville de Sidi-Bel-Abbès, le lac de Sidi Mohamed Benali, est édifiant à plus d’un titre,  malgré son cas unique et ses aspects écologiques et environnementaux qui ne sont pas à démontrer, sa vocation a été scandaleusement déroutée et sa mission honteusement travestie,  pour des visées aléatoires et pernicieusement lucratives par une caste d’infâmes boulimiques qui ne reculent devant rien.

Le lac agonise, sa sécheresse n’est plus à prouver aujourd’hui, son écosystème est en péril manifeste, et au moment où on s’y attendait à un sursaut salvateur des responsables du secteur suite à une doléance citoyenne, voilà qu’une bale assassine est venue anéantir ce qui restaient des chances pour son inscription au titre de la convention de Ramsar, comme zone humide mondialement protégé avec un label international attirant récompense et attrayant des actions d’exploitation économique, touristique mais surtout écologique.

lac2Le plan d’aménagement du lac en béton a phagocyté le peu d’espace qui restait, des installations de tout genre ont accaparé les lieux réservés naturellement à la flore et à la faune, des comportements inciviques d’anthropiques ignares, une absence criarde et ignorance certaine d’une culture écologique, sont les soucis des Hommes sages qui veulent aujourd’hui arrêter le temps pour vociférer leurs ras-le-bol contre des conduites autodestructrices hypothéquant notre avenir et celui de nos enfants.

A l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et à l’UNESCO, nous adressons ce plaidoyer citadin sincère en cette occasion, pour que le lac de Sidi Mohamed Benali soit sauvé de la souillure humaine et de la cupidité des profanes, en l’inscrivant expressément zone humide au titre de la convention de Ramsar est ce pour notre propre intérêt mais également pour celui de l’humanité toute entière.

Fouad. H

 

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