Arrivée imminente de 3 ministres et probablement du chef du gouvernement à Sidi-Bel-Abbés : la wilaya qui fait trembler le pouvoir exécutif.
Suite à une effervescence citoyenne devenue patente, alors qu’elle couvait jusque-là insidieusement depuis plusieurs mois, certaines affaires touchant le patrimoine foncier et des travaux d’embellissement de la ville ont été à l’origine d’un marasme général ressenti en haut lieu, selon certaines indiscrétions le projet dit « Boulevard d’excellence » situé à la périphérie sud de la ville du coté de la cité Madina Mounawara, aurait été la goutte qui a fait déborder le vase, car il semblerait que des attributions de foncier pour divers commerces auraient provoqué l’ire des citoyens et une opposition farouche des habitants locaux de la dite cité auxquels se sont associés des notables de la ville, une situation qui aurait obligé l’initiateur à faire marche arrière en gelant le projet et en annulant les mielleuses et lucratives attributions. 
Quant à l’affaire Macta (lire le sujet à ce propos), après que les langues commencent à se délier concernant de graves violations des lois en vigueurs pour l’attribution, l’exécution ainsi que l’application stricte de la règlementation et le non respect du code des marchés publics, elle continue de faire jaillir des odeurs qui présagent d’un énième scandale qui se profile à l’horizon.
Pour le cas du lac de Sidi M’Hamed Benali, nul n’est convaincu de l’utilité publique de ce tripotage néfaste de l’unique zone humide proche de la ville et que l’état aurait beaucoup gagné en le préservant en tant que telle, des sommes colossales furent dépensées dans des travaux en béton armé au moment où (ironie du sort) l’année 2013 sera consacrée à l’environnement et que de part le monde la tendance est à la création d’espaces verts conviviaux, déstressant et répondant à l’esprit même du protocole de Kyoto 
sur le changement climatique et la réduction d’émissions de gaz à effet de serre.
Ceci nous interpelle également sur des rumeurs qui vont bon train à la cité de Oued Mékkera et pour lesquelles aucune explication des autorités locales n’est venue dissiper ce gros nuage qui s’est accumulé au dessus du seul poumon de la ville à savoir « le bosquet » que certaines indiscrétions parlent d’une probable attribution douteuse à un conglomérat de fortunés et parmi eux une proche d’un haut responsable de l’ancienne assemblée communale, si ceci s’avérera juste, le patrimoine foncier de la commune se voit ainsi émietté au vu et au su de tout le monde, par un abus de pouvoir et un excès de zèle de personnes attirées par l’appât du gain facile et que l’état doit réprimander pour assoir son autorité et rendre à césar ce qui appartient à césar, nul ne doit être au dessus des lois de la république et celui qui a fauté doit être entendu par la justice pour répondre de ses délits ou de ses crimes.
Autant d’affaires qui restent à tirer au claire, au moment où d’autres sembleraient naitre au sein de la nouvelle assemblée communale et qui sont étalées sur la place publique au grand jour et relayé par la presse écrite et qui font craindre le pire dans une assemblée où la guerre de leadership ne fait que commencer.
Ce marasme général et cette gestion très critiquée par les belabbesiens a eu un écho certain en haut lieu, puisque une forte délégation de ministres est attendue pour les deux prochains jours parmi eux, le ministre de l’aménagement du territoire (Amara Benyounes), celui de l’habitat (Abdelmadjid Tebboune) et le ministre de le jeunesse et des sports (Tahmi Mohammed), alors que celui des travaux publics (Amar Ghoul) a déjà emboîté le pas à ses camarades en 
engageant une visite de travail au chef lieu de wilaya pour inspecter les travaux déjà en chantier de son secteur, qui rappelons-le n’est pas très reluisant vu que les travaux de réfection de la route nationale no 92 reliant Bel-Abbés à la ville de Saida connaissent un retard considérable dans l’exécution et provoquent d’énormes désagréments aux usagers pour cause de manque de savoir-faire évident.
Ce ballet ministériel imminent sur les rives de la Mékkera n’est ni fortuit ni dénué de toute lecture politique sourdine, surtout qu’il survient à quelques jours de la mise à l’écart de l’ex Wali, Monsieur Fehim Yahia et l’installation du nouveau promu dans ses fonctions et fraichement désigné à la tête de la Wali de Sidi-Bel-Abbés, ceci nous fait penser à une préparation en douceur et sans trop de fracas d’une visite imminente et fort probable du chef de l’exécutif au chef lieu de Wilaya, que Monsieur Abdelmalek Sellal connait assez bien vu qu’il a occupé la fonction de Wali dans les années 80, cette visite si elle venait à se confirmer prouve une fois de plus que le cas de la Wilaya de Sidi-Bel-Abbés par ses scandales répétitifs et fréquents dérange en haut lieu, d’où l’urgence d’un déplacement de l’exécutif qui va tenter de calmer les esprits et colmater les brèches devenues béantes par, faudrait-il une fois de plus le répéter, une accumulation de graves dépassements durant des années sans pour autant que l’état n’intervienne pour mettre au pilon les agissements outrageants de certains tyrans en puissance à l’égard du patrimoine de l’état et donc du peuple.
Si ces spéculations s’avèreront justes et que le chef du gouvernement sera l’hôte de la ville de la Mékkera pour quelque temps, il ne dérogera certainement pas à sa règle d’inviter la société civile à participer à une séance de travail avec les nouveaux élus et les responsables locaux comme il a eu le mérite de le faire pour la première fois dans les annales d’un chef de gouvernement lors de sa visite au Sud, et là, il risque bien d’entendre des griefs lourds de sens et qui auraient terni l’image de l’état et de ses représentants, lui qui prône la pratique de la bonne gouvernance.
Fouad. H
