mar. Jan 9th, 2024

Un monde multipolaire est entrain d’éclore sous les yeux impuissants des USA : les printemps arabes ont faussé les calculs des stratèges de l’oncle Sam.

Visiblement il y a une main invisible qui agit actuellement au Liban, les accusations qui ont été prononcées par le commandant en chef de l’armée libanaise contre les mouvances terroristes qui seraient à l’origine des attentats commis récemment au Sud du Liban et probablement des autres incidents qui risqueraient d’éclater dans les semaines qui viennent, semblerait obéir au même agenda et au même quartier général et ce, dans un but apparemment très claire, celui de provoquer des dissensions confessionnelles et interconfessionnelles au Liban.

Les événements semblent se précipiter aussi bien au Liban mais aussi en Syrie et en Irak, car il semblerait qu’on est dans un système de vase communiquant, ce qui se passe dans cette région est étroitement lié à ce qui se résume en une « stratégie de tension », l’intention est visiblement orientée vers une volonté préméditée de disloquer les états et les sociétés de la région et de les fragmenter et de faire en sorte à ce que ses composantes s’entre-tuent au lieu de s’associer pour créer une dynamique nouvelle pour améliorer la situation entre citoyens et communautés, aujourd’hui la situation est qualifiée de régressive car ce qui se passe au Liban est fortement lié aux autres conflits de ladite région mais surtout elle n’est pas dissociable de la déliquescence actuelle et probablement conjoncturelle de la question palestinienne.

C’est de là qu’apparaissent les contradictions des politiques régionales et comment les intérêts particuliers priment sur l’intérêt général, l’intérêt général de l’ensemble des états de la région aurait été de trouver une solution politique aux différentes crises qui secouent la Syrie mais également l’ensemble des états de la région et là on constate que la vindicte de la dissension historique entre les dirigeants saoudiens et les frères musulmans, sur lesquels les qataris ont pu jouer un moment donné avant que Washington ne décide d’y mettre un terme, les dissensions entre les saoudiens et les frères musulmans se sont révélées au grand jour lors de la crise égyptienne.

Ce sont là, les ingrédients globaux d’une crise généralisée au proche et Moyen-Orient, sans compter celle de la Turquie qui sert de base arrière aux mouvements djihadistes en Syrie et qui semble être en perte de vitesse à cause de la politique d’Erdogan, qui ne cesse durant ces deux dernières années d’accumuler échec sur échec,  une crise régionale qui a fait naître l’intention sournoise de supprimer et de liquider la question palestinienne aussi bien sur le plan physique que sur celui de son territoire.

Les signaux contradictoires qu’envoient les états unis d’Amérique depuis l’avènement de ce qui est connu et si cher à l’oncle SAM à savoir : le nouveau proche orient, font partis de la politique et du pragmatisme américains néanmoins, si on avance un peu plus loin en analyse, ceci reflète d’une manière claire la situation de crise que vivent les autorités américaines, n’oublions pas que ce sont ces mêmes américains qui ont soutenu les « printemps » arabes, assistent aujourd’hui impuissants à une tournure au quelle ils n’étaient pas très préparés ni aptes à accepter, et cette tournure se résume en la dangereuse idée de voir naître un projet qui consiste à accepter que la mouvance qui tourne autour des frères musulmans, de la Turquie jusqu’en Egypte, puisse prendre le pouvoir, or ce projet a lamentablement échoué, puisque tout le monde est en situation de crise et aujourd’hui les USA laissent faire certains de ses alliés locaux et envoient des signaux contradictoires en fonction de leur situation interne, en attendant d’y voir claire, d’un autre coté, il y a un problème sérieux avec les USA, car ils n’arrivent pas à reconnaître qu’au niveau des équilibres mondiaux, on va inéluctablement vers un monde multipolaire et ils tentent tant bien que mal de retarder par tous les moyens ces échéances, au prix fort que payent les populations arabes et où se joue actuellement ce maléfique bras de fer.

Fouad. H